Eglise Notre-Dame de Xambes
La première mention de l’église Notre-Dame de Xambes remonte à 988. Le comte d’Angoulême, Guillaume IV Taillefer, restitue à l’église cathédrale d’Angoulême le monastère de Saint-Amant-de-Boixe « frauduleusement soustrait par ses pères » et il rend « de même et dans un autre lieu qui est appelé Centum Bene, cette église qui fut fondée en l’honneur de sainte Marie » [André Debord, Cartulaire de l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, Société archéologique et historique de la Charente, charte n° 4]. On note que l’église est restituée (ce qui signifie que les ancêtres de Guillaume IV s’en étaient sans doute approprié illégalement les revenus) : elle existait donc avant 988. Centum Bene, ancien nom de Xambes, signifierait « les cent biens, les cent richesses », allusion au pèlerinage médiéval qui se tenait autour du Puits des Miracles (voir ci-dessus la notice sur ce puits). Cependant, certains linguistes expliquent plutôt le toponyme « Xambes », (village dont les origines nous sont actuellement inconnues), en le rattachant à un nom de personne gallo-romain : Sembenus dérivé de Sembus.
L’église, dont les plus anciens vestiges datent du xiie, porte les traces de plusieurs campagnes de construction et de restauration (notamment en 1874, comme en témoigne une plaque dans la nef). À l’origine, elle possédait une voûte, aujourd’hui disparue, mais attestée par deux colonnes surmontées de chapiteaux sculptés. Elle se compose d’un chœur en partie fermé et séparé de la nef par un mur épais. Au xve siècle, devant la nef, a été élevé un clocher-porche (qui a ensuite été muré pour agrandir l’édifice). L’une des vues les plus intéressantes est sans doute celle que l’on a, depuis le chemin des Chèneveaux (à l’est), sur l’étonnant chevet circulaire. La façade nord porte encore des vestiges des bâtiments prieuraux (placard mural, porte…).
Vous trouverez ci-dessous 2 fiches à télécharger :
. une fiche descriptive de l’église de Xambes
. une fiche sur l’art roman en pays ruffecois.